Manifestation organisée tous les 2 ans
par l'Association des Psychologues de l'Éducation Nationale de la Vienne (ADPEN-86)
en partenariat avec l'Université de Poitiers

Existe-t-il des critères (opérationnels) de la dyscalculie ?

Jean-Paul FISCHER
juin 2006
Professeur de psychologie du développement,
Docteur en Didactique des Mathématiques, Université Nancy 2

Le conférencier tentera de répondre à cette question à trois niveaux bien différenciés :
1 - Au niveau de la population d’ensemble, il montrera que les grandes études internationales sur la prévalence de la dyscalculie qui ont abouti à 6% de sujets dyscalculiques utilisent des critères différents et discutables. Il proposera ses propres critères récemment développés dans le numéro de janvier 2006 de la NRAIS.
2 - A un niveau individuel comportemental, l’absence de critères précis, uniformes et opérationnels a favorisé l’émergence d’une grande variété de dyscalculies : la dyscalculie (ou acalculie) de type spatial (Hécaen, Mazeau), attentionnel-séquentiel (Badian), verbal, practognostique, lexical, graphique, idéognostique et opératoire (Kosc), raisonnemental (Mazeau), procédural [opposée à une dyscalculie des faits (Temple)], etc.. Le conférencier passera ces différents types en revue, en soulignant que la plupart renvoie à un problème plus général, voire autre, que le simple calcul.
3 - Enfin, au niveau neurologique, certaines recherches actuelles prétendent trouver le substrat neuronal – clairement postulé dans la définition initiale de la dyscalculie développementale par Kosc – différenciant le cerveau du sujet dyscalculique de celui du sujet qui ne l’est pas : le conférencier montrera qu’elles ne sont nullement décisives.

PUBLICATIONS
Livres écrits, co-édités ou contenant une contribution de Jean-Paul Fischer

A. Van Hout, C. Meljac et J.-P. Fischer (Eds), Troubles du calcul et dyscalculies chez l'enfant. Paris: Masson, 2005.
On y trouve :
Fischer J.P. : Le bébé numérique. (pp.76-91).
Fischer J.P. & Bier A.C. : La trisomie 21: Quels développement et apprentissage numériques ? (pp. 284-289).

J. Bideaud & H. Lehalle (Eds), Le développement des activités numériques chez l’enfant (pp. 215-237). Paris: Hermes, Lavoisier (Traité des sciences cognitives), 2002.
On y trouve :
Fischer J.P. Différences culturelles et variabilité des modalités des acquisitions numériques.

Fischer J.P., 1993. Trois grands théoriciens des apprentissages scolaires. Strasbourg: IREM.

Fischer J.P., 1992. Apprentissages numériques: la distinction procédural/déclaratif. Nancy: Presses Universitaires.

J. Bideaud, C. Meljac & J.P. Fischer (Eds), Les chemins du nombre. Lille: Presses Universitaires, 1991.
On y trouve :
Fischer J.P. Le subitizing et la discontinuité après 3 (pp. 235-258).

Fischer J.P., 1985. Etude complémentaire sur l’appréhension du nombre (ou : Eléments pour une neuropsychologie du nombre et des opérations numériques élémentaires). Strasbourg : IREM.

Fischer J.P., 1984. La dénomination des nombres par l’enfant. Strasbourg : IREM (épuisé).

Fischer J.P., 1982. L’enfant et le comptage. Strasbourg : IREM (épuisé).

retour à la page des rencontres 2006