Juin 2008
Maître de Conférences en Psychopathologie Université de Poitiers
Il s’agit d’explorer, à travers une observation d’un petit garçon âgé de 4 ans « pré-diagnostiqué dyslexique » et reçu en psychothérapie, le paradoxe inhérent à l’attente sociale vis-à-vis de l’analyste d’enfants, celle d’une « normalisation » à tout prix, selon un standard socio-éducatif, à défaut d’en être exclu et aux dépens de leur subjectivité.
Parallèlement à cette attente, la loi du 11 février 2005 sur le handicap qui octroie le droit aux enfants handicapés, d’être inscrits à l’école, viendrait affirmer une volonté inverse, en apparence, allant plutôt dans le sens d’intégration des enfants atteints de toute sorte de handicap (qui englobe le handicap physique, le handicap mental, les dysharmonies d’apprentissage et l’autisme)
Dans la mesure où le handicap pose la question de la différence par rapport à un idéal normatif, nous sommes amenés à interroger ce qui relève du paradoxal dans cette loi, laquelle, bien que soutenue par une logique d’intégration, réduit le diffèrent au même et fait table rase de la singularité de l’identité de l’enfant qui ne peut se résumer à une panoplie de symptômes.
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