juin 2008
Professeur de psychopathologieLaboratoire PRIS de l’Université de Rouen
L’intégration scolaire de l’enfant atteint d’un handicap a un impact sur l’enfant lui-même mais également sur ses parents (ce qui a été étudié) et sur ses frères et sœurs (ce qui a fait l’objet de peu de travaux). Pour chacun, cet événement représente, signe et implique des choses différentes au niveau réel, fantasmatique et imaginaire. L’enfant handicapé est sensible à la manière dont ses frères et sœurs vivent le fait qu’il fréquente la même école qu’eux, et de leur côté, les frères et sœurs vivent de manière le plus souvent ambivalente cette situation. Or, il s’avère que l’enfant handicapé comme ses frères et sœurs trouvent finalement peu d’interlocuteurs pour pouvoir élaborer l’impact de cette intégration sur la manière dont ils subjectivent la pathologie mais aussi sur les liens qu’ils entretiennent entre eux. Notre pratique clinique au-près de fratrie dont l’un des enfants est intégré à l’école, montre la nécessité, en terme de prévention mais également de soin, de mieux connaître et donc de prendre en compte ce qui se passe entre frères et sœurs et pour chacun des enfants en cas d’intégration en milieu ordinaire.
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