Education formelle/Education informelle: quelques aspects de la crise du sens à l’école française. Le cas des populations originaires d’AfriqueHalima BELHANDOUZ
Maître de Conférences Sciences de l’éducation
Département des Sciences de l’éducation - Université Paris Ouest Nanterre
La pensée philosophique du siècle des Lumières a notamment, fortement et durablement influencé l’organisation sociale et institutionnelle française. Son prolongement idéologique et politique s’est exprimé dans l’instauration d’un système républicain basé sur l’égalité citoyenne qui a profondément marqué la compréhension du sujet scolaire en l’inscrivant dans une dimension universelle.
C’est ainsi que l’école en France en particulier à partir de la Troisième république s’est constituée dans « l’indifférence aux différences » sociales et culturelles des élèves qu’elle recevait. Cette compréhension a pu perdurer dans des contextes socio-démographiques et culturels d’une relative homogénéité et finalement peu étendus quantitativement jusque dans les années soixante. Les caractéristiques de l’homogénéité culturelle se mesurant à grands traits à la même appartenance géographique à l’espace européen et à l
a référentiation commune aux valeurs dites judéo-chrétiennes.
La situation a changé du fait de l’histoire coloniale française et des Trente glorieuses qui ont amené sur les bancs des écoles de nouvelles populations arrivant du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et d’Asie avec des codes culturels très distants des référents locaux provoquant souvent malentendus et violence au sein de l’institution.
Mon intervention portera sur l’analyse de quelques conflits de sens relevant de compréhensions culturelles non partagées par les équipes éducatives et les familles sur les savoirs, savoir faire et savoir être dans et hors de l’école. De là se « re-pose » la question sur la pertinence de la constitution du paradigme de la maltraitance dans les structures socio-éducatives françaises.
Page d'Halima Belhandalouz sur le site de l'Université Paris Ouest NanterreC’est ainsi que l’école en France en particulier à partir de la Troisième république s’est constituée dans « l’indifférence aux différences » sociales et culturelles des élèves qu’elle recevait. Cette compréhension a pu perdurer dans des contextes socio-démographiques et culturels d’une relative homogénéité et finalement peu étendus quantitativement jusque dans les années soixante. Les caractéristiques de l’homogénéité culturelle se mesurant à grands traits à la même appartenance géographique à l’espace européen et à l
a référentiation commune aux valeurs dites judéo-chrétiennes.La situation a changé du fait de l’histoire coloniale française et des Trente glorieuses qui ont amené sur les bancs des écoles de nouvelles populations arrivant du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et d’Asie avec des codes culturels très distants des référents locaux provoquant souvent malentendus et violence au sein de l’institution.
Mon intervention portera sur l’analyse de quelques conflits de sens relevant de compréhensions culturelles non partagées par les équipes éducatives et les familles sur les savoirs, savoir faire et savoir être dans et hors de l’école. De là se « re-pose » la question sur la pertinence de la constitution du paradigme de la maltraitance dans les structures socio-éducatives françaises.
Retour au programme des 9RPPS
