L’indicible de la violence passive
Marie DESSONS
Psychologue clinicienne
Maître de Conférences en Psychologie clinique
Université Paul Valéry – Montpellier III
La violence intrafamiliale peut être assimilée pour les enfants à de la « violence passive », subie même s’ils n’en sont pas les destinataires premiers. Violence indirecte, climat familial violent, qui peut se traduire chez l’enfant par des symptômes plus ou moins dérangeants, à l’école : des plus bruyants comportements violents au plus silencieux des mutismes. Dans les deux cas, quelque chose a fait effraction et ne peut se dire. Cette violence parfois sourde et insidieuse, souvent psychique, s’accompagne toujours d’un non-dit qui sera traduit directement par l’enfant en une injonction de non-dire. Celle-ci ne laissera à l’enfant que la possibilité soit d’agir, hors psyché, soit de taire. Quels processus psychiques met en place l’enfant exposé à la violence entre ses parents et à la maison ? Comment l’école peut offrir à l’enfant un environnement facilitant, favorisant la mise en parole de ces vécus traumatiques, et offrant à l’enfant de précieux déplacements sur l’investissement du fonctionnement psychique, soit le plaisir de penser ?
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