Comment être bien traitant dans une institution maltraitée et maltraitante ?
Raymond BENEVENT
Professeur agrégé de philosophie
Docteur en philosophie, Psychanalyste
Ancien professeur à l’IUFM d’Alsace – Université de Strasbourg
Vice-président de l’Association des Groupes de Soutien Au Soutien (AGSAS).
Membre du comité de rédaction de la revue Je est un Autre (Agsas).
Membre du Comité scientifique de la revue La Lettre de l’Enfance et de l’Adolescence (éditions Erès), organe du GRAPE (Groupe de recherche et d’action pour l’enfance et de l’adolescence).
Membre du Comité scientifique de la Fédération Nationale des Rééducateurs de l’Éducation Nationale (FNAREN).
Depuis plusieurs années, les professions du soin, de l’accompagnement social et de l’éducation, sous la pression d’un gouvernement soumis d’une part à l’idéologie néolibérale, d’autre part à un modèle de « gestion » des sujets et des groupes assimilant le traitement des hommes à celui des choses, sont gravement sinistrées : gestion purement comptable, prolifération voire folie de l’évaluation, assujettissement à la tyrannie du temps court et de l’urgence, objectivation voire réification des rapports entre les humains, etc.
L’ « institution scolaire », au sens de la superstructure surplombant l’activité concrète de ses agents, en vient désormais à être maltraitante.
Du même coup, cette même « institution scolaire », au sens cette fois de l’ensemble de ses agents, se trouve profondément maltraitée : les convictions éthiques de chacun se heurtent de plus en plus souvent et de plus en plus radicalement aux injonctions issues de la superstructure étatique, déterminant chez les acteurs de l’éducation des vécus de clivage, voire de dissociation.
Nous tenterons de comprendre si, et comment, des sujets maltraités peuvent demeurer bien traitants envers les hommes en devenir qu’ils ont pour mission d’accompagner dans le processus de leur croissance.
Ouvrages
Articles et contributions
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L’ « institution scolaire », au sens de la superstructure surplombant l’activité concrète de ses agents, en vient désormais à être maltraitante.
Du même coup, cette même « institution scolaire », au sens cette fois de l’ensemble de ses agents, se trouve profondément maltraitée : les convictions éthiques de chacun se heurtent de plus en plus souvent et de plus en plus radicalement aux injonctions issues de la superstructure étatique, déterminant chez les acteurs de l’éducation des vécus de clivage, voire de dissociation.
Nous tenterons de comprendre si, et comment, des sujets maltraités peuvent demeurer bien traitants envers les hommes en devenir qu’ils ont pour mission d’accompagner dans le processus de leur croissance.
Bibliographie
Ouvrages
- DUFOUR Dany Robert - L’art de réduire les têtes - Paris, Denoël, 2003
- COLLECTIF - Actualité de la pédagogie institutionnelle, Le livre des groupes - Vigneux, Matrice, 2001 - Spécialement : Témoignages d’Annick Marteau, Christelle Baron, Colette Bordas, Maurice Marteau, p. 166-177.
- Jacques LÉVINE, Jeanne MOLL - Prévenir les souffrances d’école - Issy-les-Moulineaux, ESF, 2009.
Articles et contributions
- Raymond BÉNÉVENT - « Entre crainte et déni : le transfert dans l’institution scolaire » - La lettre de l’enfance et de l’adolescence, Erès, n° 63, mars 2006, Dossier L’enfant et ses institutions, p. 15-22.
- Raymond BÉNÉVENT, « Entre soin et châtiment, l’éducatif dans la tenaille ? » - La Lettre de l’enfance et de l’adolescence, Erès, n° 72, avril 2008, Dossier Éduquer, soigner, châtier.
- Raymond BÉNÉVENT - « La rhétorique de l’urgence » - La Lettre de l’enfance et de l’adolescence, Erès, n° 76, juin 2009, Dossier Les temps de l’urgence, p. 13-20.
- Raymond BÉNÉVENT - « Discordances de temporalités dans les dynamiques collectives » - La Lettre de l’enfance et de l’adolescence, Erès, n° 85/86, septembre 2011, p. 25-34.
- Raymond BÉNÉVENT - « Pratique, « praxis », analyse des pratiques : quelques clarifications », Peut-on répondre à la question : A quoi sert l’analyse des pratiques professionnelles ?, Les Cahiers du travail social, hors-série, IRTS Besançon, 2008, p. 81-92.